Le SNPPAL se mobilise contre le projet d’interdiction de publicité aérienne qui figure parmi les propositions de la convention citoyenne sur le climat.
Nous avons transmis le courrier suivant au président de la République, au Premier ministre, aux ministres de l’Économie, des Finances et de la Relance et à la Transition écologique et aux 577 députés.
Soyez assurés que votre syndicat est déterminé à obtenir le retrait de cette proposition de loi, nous comptons sur votre soutien pour interpeller, de votre côté, vos députés.
Coulommiers, le 22 août 2020
Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République
Palais de l’Élysée
55 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS
N/Réf. : SM – 198-20
Monsieur le Président,
Nous avons l’honneur de vous faire part de notre totale incompréhension à l’égard de l’une des propositions de la convention citoyenne sur le climat qui semble avoir recueilli votre aval dans la perspective d’une transposition législative imminente.
Il s’agit de l’interdiction de la publicité aérienne.
La pertinence d’une telle décision nous échappe totalement et nous sidère en raison de l’énorme disproportion entre la valeur ajoutée négligeable qu’elle présenterait en matière de bilan carbone et l’extrême radicalité de la sanction économique et sociale qu’elle infligerait à l’ensemble des acteurs de ce secteur d’activité (entreprises, salariés, annonceurs).
Que représente la publicité aérienne en France ?
- Une trentaine de TPE.
- Employant en saison une petite centaine de salariés.
- Utilisant presque essentiellement des aéronefs ultralégers motorisés silencieux et peu polluants avec une consommation horaire de 14 litres de carburant sans plomb, soit quatre à cinq fois moins que les avions utilisés auparavant.
- Réalisant annuellement environ 4 500 heures de vol durant la saison estivale.
- Délivrant une prestation de communication des plus performantes grâce à un taux de contact d’environ 80 % de la population survolée, réceptive et très majoritairement favorable à ce mode de communication qui participe au spectacle des vacances.
- Permettant une diffusion optimale de l’information avec un ratio horaire de contact d’environ 300 000 personnes.
Qui sont les annonceurs ?
- Quelques annonceurs nationaux, institutionnels (collectivités locales) et une grande majorité d’acteurs économiques locaux opérant principalement dans les secteurs du tourisme, du commerce et de la distribution, du loisir, de la restauration, de la culture, du spectacle, etc.
Nous sommes convaincus qu’il existe des solutions infiniment plus productives et efficaces en matière de lutte contre le réchauffement climatique et l’émission de gaz à effets de serre que celle consistant, pour un gain dérisoire de 63 000 litres de carburant, soit autant que 45 voitures d’une consommation horaire de 7 litres pour 20 000 km effectués, à provoquer le dépôt de bilan d’une trentaine de petites entreprises performantes positionnées sur un marché certes marginal mais rentable, provoquant par voie de conséquence la destruction de quelques dizaines d’emplois salariés et privant enfin quelques centaines d’annonceurs issus du tissu économique local, d’un mode communication performant et accessible qui contribue significativement depuis de nombreuses années à dynamiser leur activité.
Néanmoins si, contre toute attente, le projet d’interdiction de la publicité aérienne devait être maintenu, nous n’imaginons pas qu’il puisse être transposé législativement hors de toute concertation préalable avec les représentants de la profession que nous sommes, ni faire l’objet de dispositions transitoires adaptées et de mesures de compensation et d’indemnisation financières permettant a minima aux opérateurs concernés de couvrir les crédits d’investissement contractés ainsi que les prêts garantis par l’État obtenus par une proportion significative d’entre eux au titre du dispositif d’aide et d’accompagnement pour les entreprises dans le cadre du COVID-19.
Notre organisme se tient naturellement à la disposition de vous-même et de vos services pour prendre part à toute concertation et fournir toute information utile favorisant une meilleure connaissance du milieu professionnel visé en vue de permettre une analyse du rapport coût/bénéfice de ce projet d’interdiction probablement moins sommaire que celle ayant conduit à en formuler la proposition.
Dans l’espoir de la considération bienveillante que vous voudrez bien accorder à notre démarche, et dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre plus profond respect.
Le président, Serge Marolle
Courrier remarquable … tout y est clairement et précisément énoncé … espérons que :
1 notre président donnera les consignes pour corrections
Et…
2 que notre administration
appliquera ces corrections !
Ces vols ne doivent pas représenter plus de que les dizaines d’équivalents voitures au niveau de la pollution!
Jusqu’à quel niveau de ridicule oserons-nous écouter ces pseudos écolos qui hurlent après les coqs, les cloches d’églises et de toutes activités humaines proches d’eux mais qui n’ont aucune conscience de cracher sur les notions de vivre-ensemble et du minimum de tolérance…