Réponse au GIPAG

Nous prenons acte de l’attaque en règle émanant d’une petite demi-douzaine d’opérateurs de travail aérien vraisemblablement aigris, évoluant dans l’environnement réglementaire certifié.

Nous connaissons bien ce très ancien discours haineux diabolisant l’aviation ultralégère sur fond de prétendue concurrence déloyale, paradoxalement proféré par quelques grincheux rêvant de voir l’ULM rayé du paysage aéronautique, alors que rien ne leur interdit d’utiliser des aéronefs issus du système déclaratif s’ils l’estiment plus favorable et adapté aux prestations dispensées, ce que certains de leurs collègues plus malins font d’ailleurs déjà depuis longtemps… !

Nous ne nous sommes jamais bercés d’illusions quant à la qualité des partenariats occasionnels parfois conclus du bout des lèvres avec cette instance rompue à l’exercice du double langage et la stratégie du couteau dans le dos, dont par ailleurs, le déficit de combativité et l’incapacité, ou le refus, de mobiliser ses réseaux à nos côtés s’est particulièrement illustré à l’occasion de loi climat ayant abouti à l’interdiction de la publicité aérienne !

Le communiqué du GIPAG.

Quelques réactions de professionnels de l’ULM.

Sur Aerobuzz.

3 thoughts on “Réponse au GIPAG

  1. Jean Luc Kaiser

    La réponse du SNPPAL et de la FFPLUM à ce communiqué du Gipag qui vu son contenu aurait pu s’intituler « Déclaration de guerre commerciale» ou « Invitation au suicide économique collectif » remettent parfaitement les pendules à l’heure sur le sujet.

    La présidente du Gipag, par ailleurs dirigeante d’un atelier de maintenance agrée, aurait-elle voulu faire d’une pierre deux coups: montrer qu’elle défend les intérêts des 6 entreprises de travail aérien membres du Gipag et faire du lobbying pour son propre chiffre d’affaires en rêvant d’imposer le passage des ULM par des ateliers agrées ? On est tenté de le croire tellement la ficelle est grosse… .

    Dirigeant depuis 22 ans d’une société de photographie aérienne exploitant des ULM, membre du SNPPAL depuis près de 8 ans, j’imagine aisément faire partie de ceux dans le collimateur de cette diatribe du Gipag avec, circonstance aggravante, et je m’en amuse, le fait d’être passé à leurs yeux du côté obscur de la Force, puisque notre entreprise qui faisait autrefois 100% de ses heures de vol sur hélicoptère certifiés réalise depuis 5 ans plus de 90% de ses heures de vol sur ULM.

    Je me sens dès lors obligé de réagir sur l’activité qui est la nôtre. J’éviterais les affirmations non fondées qui dénotent d’une grande méconnaissance du sujet comme on en trouve dans le communiqué du Gipag, et me limiterais à un seul argument purement factuel même s’il y en a beaucoup d’autres en faveur de l’ULM :

    Une rapide consultation des accidents recensés dans la catégorie « Type d’exploitation : Photographies aériennes » par le Bureau Enquêtes et Analyses ces 20 dernières années fait ressortir 15 accidents mettant en cause un total de 17 appareils. On y retrouve: 12 appareils certifiés, entretenus dans des ateliers agréés, pilotés par des professionnels hautement qualifiés et hautement contrôlés (8 hélicoptères et 4 avions), on y trouve également 3 ULM et 2 drones. Les ULM représentent donc 17% des accidents répertoriés par le BEA dans ce secteur d’activité contre 70% pour les appareils certifiés, les « Gipag Friendly » pour faire simple.

    Si ces 15 évènements rappellent d’abord que l’humilité et l’obsession d’amélioration permanente sont nécessaires quand on parle de sécurité, force est de constater que si chacun doit encore balayer devant sa porte, ce n’est pas devant le hangar des ULM effectuant de la photographie aérienne que sont à donner les coups de balais les plus vigoureux… .

    L’empilement de strates règlementaires de plus en plus lourdes que le secteur du certifié a accepté au fil des années au point d’étouffer aujourd’hui, ne l’autorise pas pour autant à jouer les donneurs de leçons sur le sujet de la sécurité, et surement pas par la voix du Gipag avec un communiqué truffé de fausses affirmations qui réclame plus de règlementation….. pour les autres… .

    Laissez chacun faire son métier, Madame la Présidente, et les vaches seront bien gardées !

    Jean Luc KAISER.
    Cogérant et cofondateur de L’Europe Vue du Ciel.
    1.100.000 photographies aériennes réalisées sur plus de 20.000 communes dans 14 pays avec des ULM et des appareils certifiés.

  2. x-x

    Quelle belle manipulation dans ce dernier commentaire. Kaiser Sauzé oublie de préciser que le BEA ne récence les accidents ULM que lorsqu’ils sont mortels et uniquement depuis 2015. On comprend mieux pourquoi les chiffres avancés ci dessus sont un tissu de mytho…

    Conscient du trou dans la raquette règlementaire que représente les ULM pro, le BEA à publié le 06 mars 2019 une note de recommandations de sécurité en total désaccord avec les propos précédemment tenus.

    « Opération commerciale effectuée par les ULM
    Le régime ULM a été défini initialement pour encadrer une activité de loisir. La DGAC a ensuite accepté que des aéronefs volant sous ce régime effectuent des activités commerciales et embarquent des tierces personnes pour les réaliser. La
    réglementation nationale encadre uniquement l’activité commerciale relative à des activités particulières définie par l’arrêté 24 juillet 1991 relatif aux conditions d’utilisation des aéronefs civils en aviation générale. L’activité réalisée par le pilote lors du vol de l’accident n’était ainsi pas concernée par cette réglementation.
    L’entrée en vigueur de la partie SPO(7) de la réglementation européenne en 2017 viendra renforcer les exigences pour les aéronefs visés par le règlement européen 216/2008 souhaitant notamment réaliser des « opérations commerciales ».
    Le règlement demande notamment aux exploitants de déclarer l’activité à leur autorité nationale de tutelle. La mise en œuvre de ce texte va accroitre l’écart d’exigences entre l’exploitation d’un aéronef listé ou non dans l’annexe II du 216/2008.
    Les exigences de sécurité requises lors des opérations commerciales, notamment avec un tiers à bord, ne devraient pas uniquement dépendre du type d’aéronef dans lequel l’activité est réalisée mais également du type d’opération effectuée.
    L’accident survenu le 31 août 2014 à l’ULM identifié 974-OA(8) a permis le même constat : une même activité commerciale réalisée avec des machines aux statuts réglementaires différents est soumise à des exigences opérationnelles différentes.
    En conséquence, le BEA recommande que :
    – la DGAC étudie l’opportunité de définir des exigences réglementaires pour les activités commerciales effectuées en ULM
    visant à se rapprocher des exigences définies pour les aéronefs concernés par le règlement 216/2008. »

    Sous couvert d’un green washing en toile de fond demago, de mensonges manifestes ici clairement démontrés, et en détournant les libertés concédées à l’activité de loisirs que personne ne veut voir restreinte, vous participez à la menacer directement. Vous contribuez sans aucun remord à l’instauration d’une concurrence déloyale au détriment de la sécurité des biens et des personnes tout en déstructurant le tissus économique existant… Mais comme on dit l’argent n’a pas d’odeur.

  3. Rebeyrol Patrick

    Je soutiens ce qui est dit et je rappelle que ce débat ne date pas d’hier.
    En 1985, c’est l’argument qui m’avait été opposé par M. Baumier (certification, aérodrome, statut de pilote professionnel,…), puis finalement il a abondé cet axe pour se ranger à mes avis motivés et, cela a aboutit à le mise en place des DNC, document qui a officialisé la capacité des ULM a réaliser des opérations de travail aérien en nous sortant d’une réglementation d’un autre temps où, l’aviation n’était vue que sous le prisme de la certification et de la réglementation.
    Or, depuis, il s’est confirmé que :
    – La sécurité des ULM, n’est pas plus mauvaise que pour les appareils certifiés.
    – Que le régime de la responsabilité des opérateurs a montré son efficacité.
    – Que les activités professionnelles exercées à partir d’ULM prospèrent.
    – Que les ULM représentent les 2/3 du parc d’aéronefs de l’aviation civile.
    – Que le taux de croissance ne se démenti pas, malgré les différentes conjonctures.
    Je vais poster mon analyse du dernier rapport intitulé “Rapport sur la sécurité aérienne 2021“ publié par la DGAC.
    Tout le monde peut accéder à ce document 👀=> http://www.ecologie.gouv.fr

    Bon vols à tous.

    Patrick Rebeyrol.

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